La réponse à la demande d'arbitrage en vertu des règles d'arbitrage de la CCI est la première communication écrite que le défendeur à un arbitrage doit déposer. La réponse définira généralement les lignes principales de la défense, qui sera développé ultérieurement. La demande d'arbitrage ainsi que la réponse sont les documents qui donneront au tribunal arbitral une première impression de l'affaire, il est donc important de rédiger correctement après une analyse appropriée des défenses potentielles. Ils peuvent également faciliter le règlement s'ils sont rédigés avec suffisamment de détails.
Délai de soumission de la réponse à la demande d'arbitrage
L'intimé a 30 jours à compter de la réception de la demande d'arbitrage du Secrétariat de la CCI pour soumettre sa réponse (Article 5.1 du Règlement ICC). Le Secrétariat de la CCI peut à tout moment proroger ce délai sur demande du défendeur à condition que la demande de prolongation contienne les observations ou propositions du défendeur concernant le nombre d'arbitres et leur choix et la nomination d'un arbitre. (Article 5.2).
Contenu du Réponse à la demande d'arbitrage
La réponse doit inclure les informations suivantes:
une. Nom complet de l’intimé, la description, adresse et autres coordonnées
Ces informations sont généralement déjà indiquées par le demandeur dans la demande d'arbitrage. toutefois, le but de cette demande supplémentaire est de s'assurer que les informations fournies par le demandeur sont à jour.
b. Le nom en entier, adresse et autres coordonnées de toute personne(s) représenter l'intimé dans l'arbitrage
L'intimé doit indiquer les coordonnées de son conseiller juridique qui recevra toutes les communications entre les parties, le tribunal arbitral et la CPI, si seulement. Bien qu'aucun conseiller juridique externe ne soit nécessaire, il est généralement conseillé. L’intimé peut également indiquer les personnes au sein de l’entreprise qui seront conservées en copie de toutes les communications. La publication du courrier électronique interne de l'entreprise peut faciliter les conseils internes à la suite de la procédure et éviter l'envoi systématique de courriers électroniques par le conseil juridique externe au client.
c. Commentaires de l'intimé quant à la nature et aux circonstances du différend à l'origine des réclamations et sur la base sur laquelle les réclamations sont présentées
Dans la réponse, le défendeur doit présenter une défense de fond sur le fond et sur la compétence du tribunal arbitral, le cas échéant, par ex., objections à l'existence d'une convention d'arbitrage. L'intimé aura la possibilité de présenter une défense plus détaillée, habituellement dans sa défense et sa demande reconventionnelle, si seulement. Les pièces justificatives n'ont pas besoin d'être fournies à ce stade précoce de la procédure arbitrale.
ré. Réponse de l’intimé au redressement demandé
L’intimé doit indiquer s’il s’oppose à la réparation demandée par le demandeur, comme c'est généralement le cas, et dans quelle mesure. Il devrait également inclure tous les points sur lesquels il souhaiterait que le tribunal arbitral se prononce sur, par ex., toute objection à la compétence, exceptions d'irrecevabilité, demande reconventionnelle, etc.
e. Les observations ou propositions du défendeur concernant le nombre d’arbitres et leur choix à la lumière des propositions du demandeur et conformément aux dispositions des articles 12 et 13, et toute nomination d'un arbitre requise
Si la convention d'arbitrage ne précise pas le nombre d'arbitres et qu'il n'y a pas d'accord entre les parties concernant le nombre d'arbitres, ainsi la solution retenue sur la compétence, un arbitre unique sera nommé par la Cour de la CCI sauf pour les très gros litiges. Les parties peuvent également négocier et convenir de la nomination d'un arbitre unique, bien qu'un accord soit rare dans la pratique une fois qu'un différend est survenu.
Si le tribunal arbitral est composé de trois arbitres, chaque partie désignera un arbitre, généralement dans la demande d'arbitrage et dans la réponse. Si une partie ne nomme pas le co-arbitre, la Cour de la CPI procédera à la nomination d'un arbitre en son nom.
Les parties peuvent convenir de la procédure de nomination du troisième arbitre, par ex., désignation par les parties ou par les co-arbitres. Autrement, la Cour ICC nommera le troisième arbitre, qui servira d'arbitre président (Article 12).
F. Les observations ou propositions du défendeur concernant le lieu de l'arbitrage, les règles de droit applicables et la langue de l'arbitrage
Si le contrat ne fournit pas suffisamment d'informations concernant le lieu de l'arbitrage, les règles de droit applicables et la langue de l'arbitrage, le défendeur devrait commenter ces questions. En cas de désaccord avec la position du demandeur, elle doit fournir des arguments et démontrer l’intention des parties au moment de la conclusion du contrat.
Demandes reconventionnelles et jonction de parties supplémentaires
Si l'intimé présente des demandes reconventionnelles, il n'a pas à payer de taxe de dépôt avec sa réponse. toutefois, si le défendeur souhaite ajouter une partie supplémentaire à la procédure, il doit alors payer une taxe de dépôt égale à la taxe de dépôt payée par le demandeur (Article 7.3).
La quantification de tout montant reconventionnel est nécessaire pour déterminer l'avance sur les frais à payer conformément à la Barème des frais. Ce montant pourra être mis à jour ultérieurement dans la procédure arbitrale.
Service du Réponse à la demande d'arbitrage en vertu du règlement d'arbitrage de la CCI
Le défendeur doit soumettre la réponse au Secrétariat dans le nombre d'exemplaires spécifié par l'article 3(1), c'est à dire., en un nombre d'exemplaires suffisant pour fournir un exemplaire à chaque partie, plus un pour chaque arbitre, et une pour le Secrétariat. Donc, pour un petit arbitrage avec un arbitre unique et deux parties, cela signifie que quatre exemplaires doivent être fournis.
Un modèle de réponse à la demande d'arbitrage en vertu des règles d'arbitrage de la CCI peut être téléchargé ici.