L'arbitrage commercial international est une méthode populaire pour résoudre les différends commerciaux internationaux en Serbie et une alternative préférable aux tribunaux d'État, où la procédure reste lente et peut prendre des années avant qu'un jugement définitif.
Le régime d'arbitrage en Serbie a été renforcé lorsque, dans 2006, le gouvernement serbe a adopté une nouvelle Loi sur l'arbitrage serbe, une loi moderne adoptée dans le cadre d'une réforme plus large visant à faire de la Serbie un lieu plus propice aux affaires pour les entreprises étrangères.
La loi sur l'arbitrage rassemble des dispositions précédemment contenues dans la loi de procédure civile et la loi serbe sur les conflits de lois et est largement basée sur la Loi type de la CNUDCI (1985).
Objet
La loi serbe sur l'arbitrage régit tous les arbitrages ayant leur siège en Serbie, y compris domestique (arbitrage interne) et différends avec un élément étranger (arbitrage international). Conformément à l'article 3 de la loi sur l'arbitrage, un arbitrage est considéré comme international si, alternativement:
1) les parties au moment de la conclusion de l'accord d'arbitrage ont leurs bureaux principaux dans différents pays;
2) en dehors du pays dans lequel les parties ont leur siège principal est le lieu: une) d'arbitrage, si tel est le cas dans l'accord sur l'arbitrage ou sur la base de celui-ci, ou b) lorsqu'une partie importante des engagements d'une coopération commerciale doit être exécutée ou d'un lieu avec lequel l'objet d'un différend a été le plus étroitement lié; ou
3) les parties ont expressément convenu que l'objet de l'accord d'arbitrage est lié à plusieurs pays. Si l'une des parties n'a pas de bureau principal, leur résidence régulière est prise en compte pour l'intéressé.[1]
Institutions arbitrales
Il existe deux principales institutions d'arbitrage permanentes en Serbie, quels sont les Cour d'arbitrage du commerce extérieur créé dans le cadre de la Chambre serbe de commerce et d'industrie en 1947 et le récent Centre d'arbitrage de Belgrade dont nous avons Signalé précédemment.
La convention d'arbitrage
Pour qu'une convention d'arbitrage soit valide et exécutoire en vertu du droit serbe, il doit se référer à un différend arbitrable, qui est défini comme un différend concernant des droits dont les parties peuvent disposer librement et qui ne relèvent pas de la compétence exclusive des tribunaux d'État.[2] de plus, la convention d'arbitrage doit être écrite[3] et conclus par des parties qui ont la capacité nécessaire pour conclure ce type d'accords, et il ne doit pas être conclu par une partie agissant sous la contrainte, fraude ou erreur.[4]
à contre. Arbitrage institutionnel en Serbie
Les parties sont libres de choisir entre institutionnel ou à arbitrage, et bien qu'il n'y ait pas de données précises, dans les deux règles les plus couramment applicables semblent être le Règlement d'arbitrage de la CNUDCI.
Choix de la loi
Concernant le choix de la loi, les parties sont libres de choisir la loi qui régit leur contrat. Absence de l'accord des parties, le tribunal peut appliquer la loi ou les règles visées par les règles de conflit de lois pertinentes et tiendra toujours compte des conditions des parties’ contrat et usages.[5]
Reconnaissance et exécution des sentences arbitrales en Serbie
La Serbie est partie au Convention sur la reconnaissance et l'exécution des sentences arbitrales étrangères (la “Convention de New York”) depuis 1981, ses principales réserves étant la non-rétroactivité et la réciprocité.
Pour qu'une sentence soit exécutoire en Serbie, elle doit remplir les conditions de forme suivantes: (1) être délivré par écrit; (2) être signé par tous les arbitres; (3) indiquer une date et un lieu d'émission; et (4) avoir une introduction, dispositif et une décision sur les dépens et la motivation (sauf s'il s'agit d'une sentence par consentement).
Les motifs de refus de reconnaissance et d'exécution sont les mêmes que ceux prévus à l'article V de la Convention de New York.[6] Conformément à l'article 66 de la loi sur l'arbitrage, une récompense peut être annulée s'il est prouvé que:
- la convention d'arbitrage est invalide en vertu de la loi déterminée par l'accord des parties ou de la loi serbe;
- la partie contre laquelle la sentence a été rendue n'a pas été dûment informée de la nomination d'un arbitre ou de la procédure arbitrale, ou n'a pas été en mesure de présenter son cas;
- la sentence porte sur un différend ne relevant pas de la convention d'arbitrage ou contient des décisions sur des questions qui n'entrent pas dans le champ d'application de cette convention (bien que, s'il est constaté que la partie de la sentence allant au-delà du champ d'application de la convention d'arbitrage peut être séparée du reste de la sentence, seule l'ancienne partie du prix sera annulée);
- la composition du tribunal arbitral ou le déroulement de la procédure arbitrale n'étaient pas conformes à la convention d'arbitrage ou aux règles de l'institution arbitrale chargée de l'administration de l'arbitrage, ou si un tel accord était en conflit avec une disposition impérative de la loi serbe sur l'arbitrage;
- aucun accord concernant la composition du tribunal arbitral n'a été conclu, la composition du tribunal arbitral ou la conduite de la procédure arbitrale n'était pas conforme aux dispositions de la loi serbe sur l'arbitrage;
- la sentence était fondée sur le faux témoignage d'un témoin ou d'un expert ou un faux document, ou la sentence résulte de l'acte criminel d'un arbitre ou d'une partie, si ces motifs sont prouvés par un jugement définitif;
- l'objet du différend ne peut être réglé par arbitrage en vertu du droit serbe; ou
- le prix est contraire à l'ordre public serbe.
Les motifs susmentionnés d'annulation d'une sentence permettent un contrôle limité de la sentence par un tribunal serbe national, excluant un contrôle de la décision au fond.
La sentence arbitrale est définitive et lie les parties car la loi serbe sur l'arbitrage ne prévoit pas de mécanisme d'appel.
- Nina A. Jankovic, Aceris Law SARL
[1] Loi sur l'arbitrage en Serbie, (Journal officiel de la République de Serbie N. 46/06) Article 3
[2] Loi sur l'arbitrage en Serbie, (Journal officiel de la République de Serbie N. 46/06) Article 5
[3] Loi sur l'arbitrage en Serbie, (Journal officiel de la République de Serbie N. 46/06) Article 12
[4] Loi sur l'arbitrage en Serbie, (Journal officiel de la République de Serbie N. 46/06) Article 10.3
[5] Loi sur l'arbitrage en Serbie, (Journal officiel de la République de Serbie N. 46/06) Article 50
[6] Loi sur l'arbitrage en Serbie, (Journal officiel de la République de Serbie N. 46/06) Article 66