Dans une récompense partielle, les arbitres Elie Kleiman, Pierre Mayer, et Nicolas Molfessis a jugé qu'un USD 2.2 accord d'un milliard de dollars signé avec ArcelorMittal pourrait être résilié en raison d'une violation substantielle par ArcelorMittal. La demande reconventionnelle d’ArcelorMittal pour la renégociation des contrats a également échoué..
Le Sénégal cherche maintenant USD 750 millions de dollars de dommages et intérêts d'ArcelorMittal, bien qu'il soit très rare dans l'arbitrage international que le montant total des dommages réclamés soit finalement accordé. ArcelorMittal a indiqué qu'il défendra vigoureusement ces réclamations en dommages et intérêts.
Cette attribution partielle permettra au Sénégal d'entamer des négociations avec d'autres pays pour le développement d'un 750 millions de tonnes de minerai de fer. En contrepartie d'une concession à cette réserve dans la région montagneuse très pauvre du Sénégal oriental, ArcelorMittal avait accepté de restaurer 750 kilomètres de rail, enjambant le pays, dans un nouveau port en eau profonde dans la capitale, Dakar, que la société avait accepté de construire. Dans 2009, toutefois, ArcelorMittal a suspendu ses activités au Sénégal lorsque les prix de l'acier ont chuté, conduisant à ce que le tribunal a jugé être une violation substantielle de l'accord.
Ce différend a lieu contre la montée du nationalisme des ressources en Afrique. Nationalisme des ressources, en particulier au Zimbabwe, où le pays va de l'avant avec des plans d'indigénisation de son économie, est susceptible de conduire à de nombreux litiges similaires dans les années à venir (voir https://globalarbitrationreview.com/journal/article/31881/zimbabwe-indigenisation-programme-gathers-pace/ Pour plus d'informations sur le programme d'indigénisation du Zimbabwe et son impact sur les investisseurs étrangers). Le Nigéria envisage également fréquemment de renégocier les termes des contrats pétroliers offshore, car il estime qu'ils coûtent au pays une perte importante de revenus.
Le nationalisme des ressources n'est pas nouveau, et l'huile & les sociétés gazières ont dû réagir à des épisodes de nationalisation et à des contrats déchirés au Moyen-Orient et au-delà depuis plus d'un demi-siècle. Elle ne se limite pas non plus aux pays en développement qui estiment que les accords concernant les ressources nationales ont été négociés dans de mauvaises conditions. Australie, par exemple, a également imposé ce qui était une nouvelle taxe controversée sur les mineurs, et la Grande-Bretagne a déjà réduit les bénéfices de la mer du Nord.
On peut anticiper de nombreux litiges de ce type dans les années à venir.